Le bar des petits écrivains et des lecteurs

This topic contains 563 réponses, has 42 voix, and was last updated by Avatar de Laughing Jack Laughing-Jack Il y a 5 years, 3 months.

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  • #11000
    Avatar de Butters
    noisette
    Participant

    J’attends la suite! J’aime beaucoup! Tu as corrigé beaucoup de détails, de fautes. C’est un très bon début pour une histoire. ^^

    #11027
    Avatar de adamz
    adamz
    Participant

    Merci ^^p

    #11034
    Avatar de Butters
    noisette
    Participant

    De rien!
    Je posterai mon chapitre 1 plus tard dans la journée!

    #11036
    Avatar de adamz
    adamz
    Participant

    Cool… impatient de le lirec ce chapître

    #11038
    Avatar de Butters
    noisette
    Participant

    …Il est particulièrement long, alors je pense le découper en deux parties =)
    Lol adamz je sais pas pourquoi mais je perçois un peu d’ironie ^^

    #11052
    Avatar de Aneth
    AnanaS
    Participant

    xD hib trop chou ton texte !!

    #11058
    Avatar de Aneth
    AnanaS
    Participant

    bref dsl j’ai pas eu le temps de lire les textes des autres pck ils étaient plus longs donc je les lis et je donne mon avis ^^

    #11060
    Avatar de Aneth
    AnanaS
    Participant

    wow les deux textes sont suupers!!!! X)
    j’attend la suite avec impatience :D

    #11064
    Avatar de hiboou
    Anonyme

    1) x3

    2) zerma nats xD

    #11099
    Avatar de Mikimaki
    Mikimaki
    Moderator

    Wahou adamz ! Tu écris super bien je trouve :D
    Franchement, ton texte est chouette à lire ^^
    J’ai particulièrement aimé le passage avec la répétition de “Elle eut une pensée”, c’est vraiment bien, ça donne un effet de style ;)
    En tout cas j’ai hâte de lire la suite (juste une remarque : tu devrais mettre des tirets ou des guillemets pendant les dialogues pour qu’on les différencie de la narration :p) !

    Ton prologue est cool aussi Ellen, (il plairait à ma meilleure amie qui est fan de boy’s love xD) même si j’ai trouvé quelques incohérences : au niveau des temps, au début du texte tu utilises le présent et après le dialogue tu utilises les temps du passé personnellement je trouve que ça fait un peu bizarre… Et sinon au niveau de l’histoire, je trouve qu’ils s’échappent un peu facilement de leur prison : ils poussent une porte et ça y est ils sont délivrés; c’est peut être volontaire de ta part mais du coup on en vient à se demander pourquoi ils ne sont pas partis plus tôt… ^^
    Voilà voilà, j’ai aussi envie de voir comment ça va finir cette histoire :D

    #11102
    Avatar de Butters
    noisette
    Participant

    C’est pas du boy’s love xD
    Oui, tu verras à la fin j’explique comment ça se fait =P J’irais corriger les incohérences de temps, merci! J’espère que le chap 1 ira mieux… Bon le chapitre 1 est fait pour reconnaitre les personnages, j’espère que vous aimerez…

    Chapitre 1

    Premier jour au lycée de cette ville pour Jack Stenten. Il avait emménagé avec ses parents dans une grande maison dans le quartier de Washington Park, à Denver, dans le Colorado. La famille Stenten avait troqué leur ancien appartement dans la banlieue de Seattle, dans l’Etat de Washington, contre leur actuelle maison en face du lac car Jim Stenten, le père, fut muté à Denver pour enseigner à la fameuse université de cette ville. Ils rêvaient depuis longtemps de vivre dans une maison, et, dès que l’occasion se présenta, ils en achetèrent une et y emménagèrent rapidement. Leur domicile était assez éloigné de l’endroit où le père enseignait, mais il ne se plaignait jamais de la distance et ils vivaient heureux. Jack n’avait jamais eu aucun ami et n’avait jamais rejoint aucun petit groupe d’amis, là bas, à Seattle, car les jeunes le repoussaient sans cesse à cause de son physique. Il n’était pourtant pas bien différent des autres jeunes de son âge : ses grands yeux bleus éveillés pétillaient toujours de malice, ses cheveux étaient blonds comme les blés, les traits de son visage étaient fins et il était très gentil, toujours joyeux. Il était sans doute un peu gauche, jamais vraiment sérieux et était le seul élève voulant travailler dur à l’école, ainsi que le seul garçon à respecter ses professeurs car son père, étant lui-même enseignant, lui avait imposé le respect. Toute son enfance, son corps était très frêle, son corps étant dépourvu de quelconque muscle apparent dût à une petite malformation que les médecins annoncèrent anodine pour le moment : il faisait attention à son style de vêtements, n’était pas vraiment sportif –voire pas du tout- et pour cela, ses camarades le raillaient. La première année de lycée là-bas fut un tel désastre qu’il dût arrêter bien vite, étant victime de racket, de vol ou bien servait de souffre-douleurs aux joueurs de baseball, de football, de basketball, qui se jugeaient supérieur à lui. En primaire, les gamins lui proposaient méchamment de porter une robe, ou bien d’aller se faire une chirurgie esthétique afin de « cacher sa grosse tête et son corps » qu’ils comparaient à celui d’une fillette. Par conséquent, quitter sa ville natale ne l’embêtait pas vraiment, mais l’arrangeait plutôt. Dans le quartier, il voyait passer beaucoup de jeunes de son âge, sur leurs vélos ou en train de se balader, mais, traumatisé par son expérience à Seattle, il n’osait pas aller leur parler. Il allait juste de temps en temps écouter de la musique en face du grand lac dominant le parc, qui surplombait la vue devant sa maison. Seuls les voisins de la maison d’à côté, dont la fille, Wendy, qui avait à peu près l’âge de Jack, venaient les voir de temps en temps, et celle-ci était la seule personne à qui il parlait et s’intéressait.
    Tendu, il surveillait l’heure du départ pour son nouveau lycée : en effet, il appréhendait cette rentrée depuis son arrivée. Il avait enfilé l’uniforme de son nouveau lycée. Sa mère lui sourit tendrement et dit, tout en caressant la paume de la main de son fils :
    - Tu sais, tu n’as pas à t’inquiéter, mon chéri. Tu es grand, tu es mignon, tu es intelligent, tu as tout pour plaire !
    - Je sais que tu as raison, mais… Mais j’ai un peu peur, maman…
    - De quoi as-tu peur ? Pendant ces vacances, tu as pu grandir un peu et mûrir. Je suis sûre que tu vas te faire un grand nombre d’amis. Rejoindre une clique !
    - Oui, je vais réussir, se persuada Jack, une lueur dans les yeux en embrassant sa mère qui lui donnait confiance.
    - Bien sûr, gloussa la femme en éclatant d’un rire cristallin. Allez, vas, à ce soir mon petit poussin. Je file au studio, sinon on va me tuer ! Bisous.

    Sa mère travaillait dans un studio de production, où elle commandait les caméras lors des interviews, rôle qui nécessitait de toujours rester dans l’ombre mais qui était important. Le jeune homme admirait beaucoup la femme pour sa beauté et son professionnalisme. Ses cheveux étaient longs, blonds, toujours piqués en chignon ou attachés en queue de cheval, ses yeux étaient aussi bleus que le ciel d’été et elle était toujours habillée avec classe. Il l’admirait également pour son autonomie, son savoir-faire pour tout, son socialisme et son assurance.

    Après avoir pris l’autobus –il s’était assis tout devant, où personne ne viendrait l’embêter-, marché un peu et réfléchi aux paroles qu’il devrait prononcer afin de se créer de nouveaux liens, il arriva à destination. Jack frissonna un peu : grand bâtiment veut dire beaucoup d’élèves. Il déglutit, consulta sa montre qui affichait huit heures moins cinq et marcha en direction du lycée. « Est-ce que tous sont en 2eme année? » se demandait-il tout en marchant. Il voulut voir combien de temps allait-il attendre, mais une foule de personnes faisaient obstacle : personne n’était seul. C’était tellement bondé qu’il n’arrivait même pas à marcher normalement. Pendant qu’il menait la lutte pour passer, il entendait des « as-tu déjà vu le gars blond, qui vient de passer ? » « c’est qui, lui ? » et des « il est mignon », ce qui lui changea des railleries de ses anciens camarades. Mal à l’aise, il finit par s’asseoir sur l’une des marches de l’escalier qui menait vers les bâtiments scolaires, devant une fontaine informe, cherchant du regard quelqu’un qu’il connaissait. Il plongea sa main dans sa poche, en quête de son Ipod quand soudain, on lui tapota l’épaule : c’était Wendy, ses longs cheveux noirs détachés dont sa petite frange tombait gentiment sur son front, qui le fixait de son beau regard chocolat. Elle portait l’uniforme, un pull noir, une chemise blanche, une cravate bleue et une jupe à motif écossais bleue et noire. Elle lui sourit et s’écria :
    « Jack ! Comment vas-tu ?
    - Bien merci, je te cherchais, je ne me sens pas très bien parmi foule.
    - Tu sais, puisque tu es nouveau, je vais te présenter des amis. C’est le meilleur moyen de te faire accepter ici !
    - D’accord… répondit-il, un peu anxieux.
    Elle l’entraîna par la manche vers un groupe de jeunes hommes aussi différents les uns que les autres, portant tous le même uniforme, des boutons sur le visage et parfois un peu de barbe naissante. Ils le dévisagèrent d’un air lointain et hautain avant que Wendy ne se planta devant eux et, d’un grand sourire, elle posa sa main sur l’épaule du blond. Jack n’était pas très à l’aise : ces jeunes hommes ressemblaient un peu à ceux qui le malmenaient en première année, et ce n’était pas bon signe.
    « Voilà, lança-t-elle, énergique. Dites bonjour à Jack ! C’est de lui dont je parlais tant. Laisse-moi te présenter mon petit ami, Joshua ! ajouta-elle en montrant un grand gars d’apparence assez sportif, aux cheveux bruns lisses coupés courts, aux mèches noires, aux grands yeux bleus lagon, à la mâchoire carrée, à l’oreille gauche percée, assez grand et au visage amical atteint d’acné juvénile.
    - Salut, Jack. Enchanté de te rencontrer, j’espère qu’on sera amis cette année, lança le prénommé Joshua avec un sourire aussi blanc que la neige.
    - Salut, Jack, ajouta un grand et fin garçon aux cheveux roux bouclés au long visage parsemé de taches de rousseur qui le dévisageait de ses grands yeux verts. Je suis Christopher! Ravi de te rencontrer.
    - Oh, hum, salut… répondit le blond, très mal à l’aise.
    - Moi, c’est Gregory, lâcha un jeune homme en desserrant la cravate de son uniforme. Je suis, mais super ravi de te rencontrer, ironisa-t-il. Ses cheveux étaient noirs, dépassant la moyenne du court, coiffés en brosse, retombant un peu sur son front. Il affichait un sourire ironique aux lèvres, ses yeux marron clair mi-clos, ses sourcils relevés d’un air désinvolte et sa dégaine en disaient long sur lui et son ego.
    - Je suis Kenneth, conclut simplement le garçon aux cheveux ébouriffés blonds cuivrés foncés, aux yeux turquoise, au visage sculpté, assis sur le banc en train de lire un livre, d’un accent d’Irlande du Nord. Je n’ai rien d’autre à ajouter.
    - Je suis enchanté de tous vous rencontrer, s’exclama Jack d’un ton un peu timide.
    - Je suis enchanté de tous vous rencontrer, répéta Kenneth d’une petite voix aigue exagérée. Tu crains, mec.
    - Laisse, répondit Gregory en secouant la tête. Il est nouveau.
    - Oui… maugréa Jack qui voulait s’enfoncer sous terre.
    - Kenneth est un peu moqueur sur les bords, mais il n’est pas méchant, rassura Wendy.
    - Merci de m’avoir fait rencontrer tes amis, Wendy, remercia chaleureusement Jack.

    Wendy, satisfaite et soulagée que son voisin ne passât pas l’année seul, s’éclipsa en compagnie de Joshua. Chris et Gregory bavardaient de tout et de n’importe quoi, en attendant qu’un des membres du personnel se manifeste tandis que Jack s’assit près de Kenneth, qui était en train de mater un magazine de poche Playboy, caché derrière son livre… Voyant que le nouveau venu espionnait discrètement ce qu’il faisait, Kenneth fronça les sourcils et referma son magazine sèchement qu’il rangea aussitôt dans son sac. Il le fusilla de son regard turquoise, se leva et s’éloigna à pas vifs. Pourquoi tant d’agressivité ? se demanda Jack, perplexe. Bredouille, il attendit seul quelques minutes quand soudain, une voix masculine provenant d’un mégaphone tonna :
    « Les élèves de deuxième année -10th grade- sont priés de rentrer dans le bâtiment ! »
    Jack se leva doucement, suivit ses camarades Gregory et Chris, tandis que les autres élèves marchaient en direction du bâtiment. Dans la grande salle de classe, les autres étudiants s’assirent machinalement par groupe, tandis que le pauvre Jack, perdu, restait debout au milieu des élèves assis, un peu nerveux. Kenneth, seul à sa table, le visage soutenu par sa main, le dévisageait fixement du regard un sourire aux lèvres : il s’amusait du fait que son nouveau camarade était un sans-ami. Normal, pensa-t-il, il vient d’arriver. Puis il baissa les yeux et se tourna vers la fenêtre. Le blond observa la salle et y repéra Joshua, de dos, en train de parler avec Wendy qui se trouvait à la table derrière lui, qui gloussait sans cesse ; Gregory et d’autres camarades raillaient Chris à cause de sa couleur de cheveux. Chris avait l’habitude, mais il protestait toujours autant lorsqu’on lui faisait une remarque sur ses cheveux roux. Kenneth, lui, était pensif et dans la lune, les yeux fixant un point invisible par la fenêtre, ne clignant pas une seule fois des yeux. La seule place libre était celle qui était tout au premier rang, juste en face du bureau du professeur. Jack s’y installa, les joues en feu, sentant dans son dos les regards amusés de tous ses camarades. Joshua, derrière lui, lui lançait des boulettes de papier dans le dos, et lorsque Jack se retourna, il en reçut deux en pleine figure ce qui provoqua l’hilarité de son compagnon. La porte s’ouvrit et un homme entra en silence à travers le brouhaha ambiant : la cinquantaine, les cheveux dégarnis de son front, les lunettes sur le nez, il fixa d’un air sévère les lycéens qui s’amusaient tout en bavardant, ignorant le professeur.

    - Je suis Mr Flynn Gary, annonça enfin l’homme d’une voix pincée en écrivant son nom sur le tableau. Je serai votre professeur d’Histoire Géographie pendant l’année. Certains d’entre vous me connaissent déjà ! Gregory leva la main. Oui, Gregory ?
    - Dites, votre prénom c’est Flynn ou Gary ? Parce qu’on peut toujours se tromper, vous savez, fit-il d’un ton désinvolte, un sourire ironique aux lèvres, ce qui fit glousser quelques personnes dans la salle.
    - Mon petit Tenker, ironisa Mr Gary en lui renvoyant son sourire. Je me souviens de toi, et tous tes autres camarades étant donné que j’enseignais l’année dernière. Tu vas souvent aller voir le principal cette année, je le sens ! Tu n’as pas perdu ton habilité à répondre au prof et à faire le pitre, hein ? Bien bien, sortez une feuille et faites moi une fiche de présentation… Hum ?
    Il s’approcha à pas lents vers Jack, et l’observa attentivement, tandis qu’il rougissait un peu.
    - Nous ne nous connaissons pas, c’est exact ? demanda Mr Gary, les mains dans le dos.
    - Non, monsieur, répondis l’intéressé d’une voix étranglée. Je… Je suis nouveau. Je m’appelle Jack Stenten.
    - Enchanté, je suppose que tu as déjà fait connaissance avec tes camarades ?
    - Certains, oui, monsieur, dit-il tel un Marins répondant à son commandant.
    - Tu m’amuse. Tu verras, malgré que Tenker soit un petit fourbe, il n’est pas si méchant. J’espère que vous accueillerez chaleureusement votre camarade Jack Stenten ! Eh bien, malgré que ce ne soit que le premier jour, que dites vous d’un débat sur les décisions approuvées par nos pères fondateurs…

    _____________________________

    Le premier jour s’acheva lentement, Jack faisant connaissance avec ses camarades de sexe masculin et féminin, qui l’accueillirent gentiment. Au self, il put rencontrer de nombreuses filles, toutes étant amies avec Wendy, et tous les autres jeunes hommes le fusillaient du regard. Dans les couloirs, devant son casier, Jack rangeait ses nouveaux livres encore tous flambant neufs et installa quelques petites choses afin de le personnaliser. Joshua, ayant repéré son compagnon seul, posa une main sur son épaule.
    - Tu veux rentrer avec nous ? proposa-t-il en montrant la clique. On habite tous dans le même quartier, Tu es bien vers Washington Park, n’est ce pas ?
    - Ou…Oui…
    - Parfait, alors, on rentre ? s’excita Chris en balançant sur son épaule son sac à dos vert feuille.
    - Allons-y, alors, mais traînez pas trop, je suis pressé, ajouta Gregory en se grattant la nuque.
    Kenneth resta silencieux, ses yeux balayant le sol. Jack avait la nette impression que Kenneth l’observait d’un regard mauvais et hautain, mais il ignorait pourquoi, et ne mettait pas le doigt dessus. Ils ne marchaient pas vraiment, mais le mot exact était qu’ils « traînaient» dans les rues, ce que Jack et Gregory n’appréciaient pas trop. Ce dernier, montre au poignet, ne cessait de se plaindre de la lenteur de marche de ses camarades. Arrivés au début de la longue rue en face du parc verdoyant, Gregory, ouvrant la marche de plusieurs mètres, les salua et rentra dans un grand pavillon. Joshua les salua pour ensuite pour rentrer chez lui. Christopher, qui habitait juste à quelques maisons de chez Wendy, les quitta quelques instants plus tard, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que Kenneth et Jack, qui, extrêmement tendu, ne disait pas un mot. Leurs pas résonnaient et le silence était pesant.
    - Tu sais, je ne mords pas, finit par lâcher Kenneth en fouillant dans son sac à dos noir.
    - Je… J’en suis conscient.
    - T’habite loin, siffla-t-il en sortant son téléphone qu’il consulta.
    - Mais je devais rentrer par bus, en fait. Tu habites plus loin encore ?
    - Eh bien, sache que mon pavillon se trouve plus loin… Mais par là, répondit Kenneth en pointant derrière eux, toujours le nez dans son portable. De toute façon, le lycée ne préviendra pas nos parents si nous sommes absents du bus, ça fait de la place en plus.
    - Pourquoi tu es encore là ? demanda un peu trop directement Jack. Tu as peur que je me fasse attaquer ?
    - Non, mais histoire de te raccompagner… T’as pas une tête de pouvoir te défendre seul de toute façon. Ca te dérange ?
    - Pas le moins du monde, non, répondit Jack en regardant ses chaussures. Dis, heu… Pourquoi tout à l’heure tu étais énervé quand je regardais le magazine ?
    - C’est pas pour les gamins, soupira-t-il comme si c’était évident.
    - Ah, hum, mais on a presque le même âge, non ?
    - Mentalement, je ne pense pas, dit-il en esquissant un sourire moqueur. Même physiquement, ne le prends pas mal mais tu ressemble plus à un enfant de douze ans qu’un garçon qui en a quinze. Ne te vexe pas.
    - Je ne me vexe pas, mentit-il, qui l’était en réalité un peu. Malgré qu’il mesurait un mètre soixante-dix-huit, il ne dépassait aucun garçon de sa classe. Dis-moi, tu es irlandais ?
    - Irlandais du Nord, rectifia-t-il en secouant la tête. Deux frères et sœurs, bruns. Je suis le seul blond, et je suis né à Belfast, monsieur curieux.
    - Bizarre ! Moi je suis enfant unique, et mes cheveux sont blonds naturellement !
    - Blonds super clair, en tout cas. Tu es enfant unique ? Ouah la chance…soupira Kenneth en roulant des yeux.
    - Oui… Ah, nous sommes arrivés.
    Après la conversation un peu tendue, Jack s’arrêta devant la grande maison de brique qui était la sienne. Il se retourna vers Kenneth, qui, les mains dans les poches, l’observait d’un œil sombre.
    - Merci de m’avoir raccompagné, Kenneth, remercia-t-il.
    - Kenny, rectifia-t-il avant de tourner les talons et s’en aller. De rien et à plus.
    Il était un peu bizarre, quand même, pensa Jack en voyant la silhouette de « Kenny » disparaître dans la pénombre. Etrange mais assez sympa… Il mit la clé dans la serrure puis poussa la porte en bois peinte en rouge laquée avant d’entrer. Sa mère se tenait juste devant lui, les bras croisés, avec sa mine des mauvais jours.
    - Tu as plus trente minutes de retard ! explosa-t-elle, furibonde. J’étais folle d’inquiétude ! Le bus ne s’était pas arrêté devant la maison ! Peux tu me dire ce que tu as fait ?!
    - Je suis rentré à pied avec de nouveaux amis, expliqua-t-il avec son plus beau sourire aux lèvres. « Pourvu qu’elle ne me punisse pas ! » supplia-t-il intérieurement.
    - De nouveaux amis ?! J’ai du mal à te croire ! Tu n’as jamais eu aucun ami, et tu n’as jamais réussi à intégrer aucune bande, en plus nous sommes le premier jour! Ne me mens pas, Jack, qu’as-tu fait dehors ?! rugit-elle, hors d’elle. Tu te drogues ? Tu fumes ?
    - Non !
    Soudain, on sonna derrière lui. La femme repoussa une mèche de cheveux sur son visage rougi par la colère, bouscula un peu son fils et ouvrit la porte, avant de découvrir avec stupeur Joshua et Christopher, sur le portillon, une assiette de cookies en mains, avec un grand sourire.
    - Bonjour, dit Chris en ébouriffant ses cheveux roux. Nous vous souhaitons bienvenue dans le quartier ! Je m’appelle Christopher Spencer. Mes parents sont actuellement occupés, veuillez les excuser de leur absence.
    - Oui, nous sommes les camarades de classe de Jack, expliqua Joshua en présentant son assiette. Je suis Joshua Marshall. Nous n’avons pas grand-chose à donner, mais je me disais que nous pouvions donner une partie des cookies que ma mère vient de sortir du four, pour vous dire bienvenue. Je suis conscient que vous êtes installé ici depuis environ un mois, mais j’étais parti dans l’Etat de New York…
    - Oh, voilà des garçons charmants ! s’exclama la mère en s’écartant. Entrez, entrez !
    Ils entrèrent, firent un sourire discret à leur camarade avant d’aller s’affaler sur le canapé rouge dans le salon, en face de la télé allumée et de la cheminée éteinte.
    - Alors, c’est avec vous que mon fils est rentré ?
    - Tout à fait, bredouilla Chris en souriant nerveusement. Nous sommes désolés pour le retard.
    - Ce n’est rien, ce n’est rien ! Ne m’appelez pas madame, appelez moi Linda. Alors, mes petits, tout s’est bien passé aujourd’hui ?
    - Oui, merci. Votre fils est très sympathique, vous savez. Et très doué en mathématiques !
    - Ah, oui ! Eh bien, alors, vous l’aimez bien, mon fils ? Qu’a-t-il de si particulier ?
    Tandis qu’elle posait ce genre de questions enquiquinantes à ses nouveaux amis, Jack monta les escaliers de bois d’un pas bruyant pour se faire entendre. Il entra dans sa chambre couleur taupe, déposa son sac, enleva son blazer bleu d’uniforme qu’il déposa sur sa chaise tournante et ses chaussures puis s’assit sur la chaise de son bureau de bois. Il alluma sa chaîne hi-fi et le son grave d’une guitare électrique envahit sa chambre. Il referma la porte et commença à enlever sa cravate pour pouvoir se changer. C’est le moment où Joshua et Chris décidèrent de monter et de débouler dans la pièce.
    - Hey, le rockeur, plaisanta Chris en écartant la porte, qui étouffa un gémissement d’admiration en pénétrant dans la pièce. Elle est vraiment cool ta chambre ! Tu fais de l’instrument ?
    - Oui, je fais de la batterie, du piano et je débute la guitare, avoua-t-il timidement tandis que Joshua s’asseyait sur son lit en inspectant minutieusement la pièce de ses grands yeux bleus.
    - C’est vraiment super, alors le piano dans ton salon c’est toi qui y joue en fait… Ah, d’ailleurs, j’ai remarqué que tu appelais tout le monde par leur vrai prénom, fit observer le brun d’un ton impassible. Tu sais, tu peux m’appeler Josh, Gregory Greg, Kenneth Kenny, enfin, tu vois ce genre de surnom. T’es notre pote pour l’année, alors, autant commencer comme ça, non ?
    - Josh a raison, renchérit Chris prenant une des nombreuses peluches dans un petit bac bleu. Remarque, dans le temps je t’appelais Marshall, Josh ! Oh, c’est trop mignon, ça… Et ces petites voitures, elles sont à toi ?
    - Oui, mais ne vous moquez pas de moi…
    - Tu rougis, fit remarquer Josh en éclatant de rire. Dis donc, tu es un petit timide, Stenten, pas vrai ?
    - Heu, appelez moi Jack si vous voulez bien… Eh ben…Un peu, je n’ai jamais eu d’amis, enfin, de vrais amis en réalité, avoua-t-il péniblement en se laissant choir sur son pouf bleu. J’ai trop peur.
    - T’en fais pas, personne te mangera ! Tiens, tant que j’y pense, dit Chris en grignotant un cookie sorti de sa poche, Kenny semblait très bizarre aujourd’hui. Il ne disait pas un seul mot, lui qui est tellement bavard avec Greg !
    - Tiens c’est vrai. De toute façon, c’est toujours comme ça le jour de la rentrée. Bon on va rentrer, Jack, on se voit plus tard, demain ma famille organise un barbecue, pour l’anniversaire de mariage de mes parents, ça tombe vraiment très bien. J’en ai parlé à mes parents et à ta mère. On se voit tous demain, allez, salut, Jack !
    - Au revoir, blondinet, rigola Chris en lui emboîtant le pas. Bye !
    Ils s’en allèrent, laissant le jeune homme seul au milieu de la pièce. Il les entendit dire au revoir à Linda puis ils claquèrent la porte derrière eux.
    Excité, Jack avait réellement hâte que ce barbecue aie lieu ! Il était heureux d’avoir enfin de vrais amis sur qui compter comme dans les films ou les livres.
    Il changea de vêtements, et il entendit son père rentrer du travail.
    Cela agit comme un véritable signal : Jack descendit les escaliers à toute allure et alla embrasser son père sur la joue, content.
    - Bonsoir mon grand, déclara son père. Bonsoir chérie ! Allez, lâche moi, tu es fort maintenant. Comme ça s’est passé, ta rentrée ?
    - Très bien ! répondit le petit blond en le suivant dans le salon. Je me suis fait des amis !
    - Vraiment ? C’est une première ! plaisanta Jim en enlevant sa veste. Je suis content de toi, ce sont de bonnes gens ?
    - Oui, de bons gamins, répondit Linda en arrivant. Bonsoir mon chéri. Jack, va mettre la table, nous allons manger.
    - On va à un barbecue demain, papa, on peut y aller ? S’il te plait ! supplia-t-il, les yeux grands ouverts, les mains jointes.
    - Eh bien, oui, puisque tu insistes tant. Allez, file, on ne pourra pas manger sinon, si tu ne mets pas la table ! dit son père en mettant un vieux et large tee-shirt blanc qui était au fur et à mesure des années devenu gris.
    - Comment sont tes nouveaux élèves ? interrogea sa femme en l’embrassant sur la joue.
    - Pas mal, chérie, pas mal…
    Tellement heureux de revoir ses amis pendant le week end, Jack sauta sur ses pieds et n’arriva pas à fermer l’œil pendant la nuit.

    ___________________

    Le lendemain, Jack était vraiment ravi de pouvoir se réveiller sous un magnifique soleil. A onze heures, il était habillé d’un tee shirt en coton noir col V, d’un jean bleu ceinturé par une ceinture arc-en-ciel et de ses baskets Converses rouges qu’il avait eues pour son anniversaire en août dernier. Il attendait patiemment ses parents, qui se disputaient sur le fait qu’ils ne savaient pas quoi emmener chez les Marshall : une bouteille de vin ou du champagne. Linda demanda assez violemment à son fils de disparaître de sa vue, donc il se dirigea tout droit chez les Marshall. Il marchait tranquillement quand soudain un « BOUH » le fit sursauter : il se retourna, et constata que c’était Wendy et Chris, hilares.
    - Salut, Jack ! lança Wendy avec un clin d’œil. Tu vas chez Josh ?
    - Oui, il y va, répondit Chris à sa place. Faisons le trajet ensemble !
    Ils marchèrent tout en parlant, puis l’odeur alléchante de steak envahit leurs pensées et leurs odorats. Ils approchaient de la plus grande maison de briques de la rue, qui possédait le plus grand terrain. Josh les aperçut et leur adressa un sourire éclatant. Il se précipita vers eux et, voyant Wendy, il l’attrapa par la taille et l’embrassa.
    - Salut, les gars, fit Josh à l’encontre de ses deux amis, Wendy dans ses bras. Venez, Kenny et Greg sont déjà arrivés, il ne manquait plus que vous, Tommy, Fat Ass et Steven.
    - Tommy? Steven? Fat Ass? répéta Jack, ahuri.
    - Des autres copains, répondit Chris en comptant sur ses doigts. Tommy, c’est un petit brun aussi, il mange sans arrêt des sucreries… Steven c’est un mec black, sa famille est assez pauvre et ce sont des amis de nos parents, et depuis qu’il a eu un ordinateur portable, il est toujours sur Internet. Mais je suis sûr qu’il ne viendra pas étant donné qu’il est tout le temps sur Internet. Fat Ass… Ahahah, gloussa Chris. C’est… Tu verras ! Tous sont dans notre classe, en plus. Tu as dû faire leur connaissance.
    - Allez dire bonjour aux invités, je dois dire quelque chose à Josh, et après j’arrive, promit Wendy.
    Jack tapa dans le dos de Chris, et ils pénétrèrent sur le jardin des Marshall. Sur une chaise pliante à l’ombre se tenait Greg, un Iphone dans la main, se cachant du soleil. Le jardin des Marshall était très vaste, et grand nombres de steaks et de saucisses grillaient lentement sur le grill du barbecue. Il y avait déjà pas mal de monde, puis Jim, Linda et les parents de Chris arrivèrent derrière les deux jeunes gens et allèrent saluer tous les invités. Jack laissa son regard se promener dans l’étendue verte quand il vit Kenny, allongé sur l’herbe, les yeux clos, lézardant au soleil. Il était en compagnie d’une jeune fille brune aux yeux bleus, à la mâchoire carrée cachée par une cascade de cheveux châtain foncé, vêtue d’une minijupe bleue marine et d’une chemise blanche. Qu’elle est mignonne, pensa Jack. Ils allèrent saluer un peu tout le monde, Jack se présentant, puis, désormais seuls, les deux adolescents parlaient un peu des camarades de leur classe.
    - Je vais aller voir mes parents, finit par dire Chris à l’oreille de Jack, qui l’écoutait distraitement. Mes sœurs font la misère aux parterres de fleurs de la mère de Josh.
    - Oui, oui… A plus tard, dit Jack en s’asseyant sur une chaise près d’une des nombreuses petites fontaines.
    Un peu perdu dans ses pensées, Jack ne s’aperçut pas que Greg s’était assis près de lui et qu’il l’observait d’un air contrit.
    - Eh, oh, fit il en secouant l’épaule de Jack.
    - Oh ! Bonjour, Greg, comment ça va ?
    - Bien, bien, merci. Je vais te présenter à mon meilleur pote, Tommy. Je suis sûr que vous allez bien vous entendre. Il est actuellement en route…
    - Oh, hum, super.
    - Tu t’ennuie, pas vrai ? susurra Greg en esquissant un sourire.
    - Un peu, avoua sans gêne Jack en se tournant les pouces.
    - Tiens, je te prête ma PSP, il y a GTA dedans, dit Greg en sortant de la poche de son sweat bleu une console noire. Tu sais comment jouer, non ?
    - Heu, non. Désolé… s’excusa Jack en inspectant la console dans tous ses angles.
    - Ah. Pour faire simple, tu peux faire ce que tu veux dans la ville, expliqua Greg, ennuyé. Voilà. Je te laisse cinq minutes et tu m’en diras des nouvelles…
    Jack alluma la console et commença une partie. Pendant cinq minutes, il s’amusait à voler des voitures, à poignarder des gens dans la rue et braquer des banques. Puis, les cinq minutes passées, Greg reprit sa console et questionna :
    - T’aime bien ?
    - C’est pas mal.
    - T’aimerai y jouer encore cinq minutes ?
    - Oui !
    Jack regretta immédiatement sa réponse, car sur les lèvres de Greg se dessinèrent un sourire sadique. Il tendit sa main vers Jack, et dit :
    - Cinq minutes, un dollar, dit-il, espiègle. Je te fais une fleur. Un dollar et dix pence pour dix minutes.
    - Je n’ai rien sur moi… bredouilla Jack. Oh ! Si, un dollar seulement. Tiens.
    - Merci, ricana Greg en enfouissant le billet dans sa poche. Un plaisir de faire des affaires avec toi…
    - Rends lui ce dollar, Greg, ordonna une voix familière à l’accent irlandais dans leur dos. Tu sais que c’est pas bien ce que tu fais, surtout qu’il a l’air un peu pauvre, si tu vois ce que je veux dire.
    Derrière eux se tenait Kenny, les mains dans les poches. Il arracha la console des mains de Jack et l’enfouit dans celles de Greg, puis reprit dans sa poche le billet qu’il tendit à Jack.
    - Tu veux jouer ? Tiens, tu sais, y’a un truc qui s’appelle téléphone, ironisa Kenny en tendant son Iphone. J’y ai installé plein de jeux. Tu peux jouer tant que tu veux, GRATUITEMENT ! insista-t-il en regardant Greg.
    - Oh c’est bon, toi, bouda Greg en se levant. Pour une fois que j’avais une victime.
    Il s’éloigna et alla saluer un nouvel arrivant, un garçon aux cheveux châtain très clair, à la silhouette élancée, aux yeux gris, une sucette dans sa bouche. C’était Tommy Stuart, accompagné de ses parents et de sa sœur cadette de quatre ans, Monica Stuart. Kenny s’assit près de Jack et regarda ce qu’il faisait.
    - Ce truc là, enfin, pour ce jeu là, expliqua Kenny en montrant le fonctionnement du jeu. Tu vois, tu dois faire comme ça…
    - Tu sais, Kenny, je sais comment on joue quand même ! Dis, c’était qui la fille qui était avec toi tout à l’heure ? demanda Jack en ne quittant pas l’écran des yeux.
    - Eh bien… Kenny avait cessé de fixer l’écran. Il dévisagea son ami et reprit : C’était Paloma Marshall, c’est la grande sœur de Josh, quoi… Pourquoi, t’es jaloux ? plaisanta l’Irlandais en jouant avec son téléphone.
    - Non, je la trouvais vraiment jolie, c’est tout.
    Kenny avait cessé de sourire. Il se leva et s’éloigna brusquement. Puis soudain, Josh déboula dans son jardin, en larmes, et se précipita dans son pavillon. Jack, un peu inquiet, et aussi un peu oisif, le suivit en courant. Il traversa les grandes pièces jusqu’à trouver Josh, en dessous de l’escalier, en larmes.
    - Elle m’a plaqué, expliqua péniblement Josh en reniflant. Elle m’a dit… Elle m’a dit, tu sais ce qu’elle m’a dit ?
    - Non… dit le jeune homme, un peu embarrassé.
    - Que j’étais jamais assez présent pour elle, que je l’aimais pas et qu’elle m’aimait plus ! Elle m’a quitté ! Je suis tellement triste, Chris… Euh, je veux dire, Jack… Je l’aimais tellement !
    Derrière eux, Chris, qui sortait des toilettes, les rejoignit.
    - J’ai tout entendu, dit-il, calme en se plaçant devant Josh. Allez, ça va aller.
    Josh, tel un gros bébé, enlaça son meilleur ami et pleura toutes les larmes de son corps. Chris fit signe que Jack devait partir, ce qu’il fit. Il se promena dans la maison, jusqu’à tomber sur Kenny, assis sur la cuvette des toilettes, en train de jouer à un jeu de course de voitures sur son téléphone.
    - Je t’ai fâché tout à l’heure ? demanda Jack, la voix se voulant très enfantine.
    Kenny releva la tête et son regard turquoise tressaillit.
    - Non, bien sûr que non.
    - Alors pourquoi tu es parti ?
    - J’avais envie d’aller aux toilettes, c’est tout, répondit l’irlandais en jouant avec son téléphone, évitant de croiser le regard de son camarade.
    - C’est faux. Me prends pas pour un imbécile. C’est parce que j’ai dit que je trouvais la sœur de Josh jolie. Tu t’es fâché parce que c’est ta petite amie ?
    - Pas du tout ! répondit son ami, un peu trop sur la défensive. Ecoute, entre, je vais te dire.
    Jack entra et referma la porte des toilettes derrière lui. Kenny se leva, et baissa la tête pour faire face au jeune blond. Il s’approcha de son visage et dit :
    - C’est parce qu’elle voulait sortir avec moi. Et j’ai dit non. Et en plus, elle n’est pas jolie, c’est une petite peste qui se vante de sa vie, blabla mon père m’a faite intelligente, ma mère m’a fait belle, blabla… Voilà ce qui m’a énervé… Elle est peut être mignonne de l’extérieur, mais pourrie de l’intérieur… Désolé de mettre énervé si brusquement. Ce n’était pas ta faute.
    - Pas du tout, même, répliqua sèchement Jack avant d’ouvrir la porte. Je la trouve mignonne, c’est tout, c’est pas comme si j’avais dit que c’était un ange.
    - Attends, fit Kenny en attrapant le poignet de son camarade. Excuse moi de mon attitude.
    - Sortons, répondit simplement Jack en entraînant son ami. Il fait beau dehors, pourquoi ne pas en profiter ?
    Ils sortirent ensemble dans le jardin, et Jack s’aperçut alors que de nouveaux invités étaient arrivés.
    - Tiens, Kenny ! T’as pas vu Josh ? Je le cherche ! s’exclama un garçon en surpoids, aux cheveux châtain foncé mi-long et aux yeux noisette, un bloc notes dans les mains.
    - Désolé, Miles, mais je ne l’ai pas vu, répondit Kenny. Peut être à l’intérieur.
    - Merci. Salut Jack, dit-il en passant près de lui. Super tee-shirt, ajouta-t-il d’un ton ironique.
    Jack s’observa, intrigué, et demanda à Kenny :
    - Qu’est ce qu’il a, mon tee shirt ?
    - Rien, vraiment. Puis, dans un chuchotement : C’est lui Fat Ass… Miles Miller. On l’aime bien parfois, mais il est vraiment chiant… Il est le journaliste le plus fouineur du monde. Hé, Jack, regarde…
    Josh traversait la pelouse, le nez rouge et un mouchoir trempé dans sa main suivi de Chris, qui marchaient dans la direction des nouveaux invités. Une famille d’afro-américains, dont les parents avaient cinq enfants venait d’arriver.
    - La journée va être longue… soupira Kenny en sortant son téléphone, qu’il tendit à Jack. Tiens, si j’ai des messages, apporte le moi.
    - D’accord… répondit Jack, qui regardait Kenny s’éloigner à pas vifs.
    Il alla saluer tous les nouveaux arrivants du quartier, et retourna à l’ombre jouer sur le téléphone de Kenny. Les jeux qu’il possédait étaient multiples : on ne pouvait pratiquement voir que ça. Puis tout le monde alla manger, tous se servant de saucisses, de pain, de steak, de frites et de sauce. Toute la journée fut question de manger, discuter et s’amuser. Jack fit connaissance avec Tommy, qu’il jugea très sympathique, et fut très étonné car son camarade mangeait plus de quinze sucreries par jour mais ne prenait pas un seul gramme. C’était un jeune homme qui faisait à peu près sa taille, aux pommettes hautes, les yeux très craintifs, assez faible d’esprit et un peu stressé.
    Miles embêta tout le monde, et les lycéens eurent un mal fou à ne pas le faire taire : il se moqua de la ceinture de Jack, car il affirmait que l’arc-en ciel étaient le symbole de l’homosexualité ; des cheveux roux de Chris ; de la déprime de Josh, qui s’était fait plaquer et des jambes de Greg, qu’il comparait à des sticks. C’était un peu pour cela que la bande de Josh ne le fréquentait pas vraiment. Steven ne s’intégrait pas au groupe, jugeant qu’il n’y avait que des blancs. Il resta avec ses parents, pianotant sur son ordinateur portable qu’il avait amené. Les enfants, dont les sœurs de Chris, la sœur de Tommy et les frères et sœurs de Steven s’amusaient à courir un peu partout. Puis vers la fin de la soirée, les adultes rendirent hommage aux vingt ans de mariage de Cassandra et Scott Marshall et de l’arrivée des Stenten tandis que, dans un coin du jardin, le jumeau de Chris, Kevin, jouait aux cartes avec Miles, d’autres écoutaient de la musique ou parlaient tout simplement ensemble. Gregory raconta des anecdotes à propos de Tommy, comme quand un jour, pour faire une farce, il avait trempé sa sucette dans la cuvette des toilettes et que Tommy l’avait mangée.
    - Je ne savais pas, rouspéta Tommy, les bras croisés en suçant un caramel. Et elle avait pas de goût bizarre ! Alors comment j’pouvais savoir, moi ?
    - J’ai mieux, sourit Chris, déjà hilare. Un jour, Josh, Paloma et moi on a joué au jeu de la bouteille…
    - Oh, non, Chris, couina Josh, un petit sourire aux lèvres. Pas encore !
    - Si, si ! Et il a dû embrasser… Qui a votre avis ?
    - Toi ! pouffa Miles en se roulant sur le flanc, en écrivant sur son bloc. Super scoop !
    - Purée, Miles, t’as gâché l’histoire ! s’énerva Chris.
    - J’étais là, de toute façon, tu m’as oublié, fit Greg en buvant une gorgée de sa bière. En plus vous l’avez fait, tu l’as embrassé mais sur la joue j’me souviens !
    - Non, sur le nez, c’était pas un bon souvenir, murmura Josh.
    - Tiens, et si on y jouait, au jeu de la bouteille ? proposa Paloma, en clignant ses longs cils noirs, en déposant une bouteille de bière vidée par ses soins au milieu. Faut choisir celui qui donnera les gages ! Bon, ce sera moi, qui est OK ?
    Les garçons se turent, ne sachant que faire. Puis Jack brisa le silence en disant « pourquoi pas, ça a l’air marrant ».
    - Je joue, dit alors Josh en se rapprochant de Jack pour former un petit cercle.
    - Moi, aussi alors, compléta Chris. Ce sera marrant ! C’est la première fois avec notre nouveau pote, Jack.
    Les garçons finirent par accepter puis le jeu commença. Une partie drôle s’annonçait : Greg devait boire de la bière et recracher sa gorgée dans la bouche de quelqu’un d’autre : bien évidemment, ce fut Miles qui reçut le tout, et il put se taire pendant plus de cinq minutes avant de pester. Josh devait embrasser sur le nez la personne à sa gauche, soit Tommy. Jack s’amusait particulièrement, car les gages donnés étaient très divers et très bien inventés. Kenny rouspétait car Paloma lui donnait des gages tels que « embrasse une personne de ton choix » ou « Dis nous qui tu aimes », et qu’il savait pertinemment qu’elle voulait qu’il l’embrasse elle ou qu’il lui fasse des compliments. Puis, quand vint le « embrasse sur la joue une personne de ton choix », Kenny esquissa un sourire malicieux et observa longuement la ronde. Il finit par saisir Josh sur sa droite et posa ses lèvres très brièvement sur sa joue. Puis il tira la langue à Paloma, se leva et lança :
    - J’ai embrassé ton frère, t’as vu ! Bon… J’arrête de jouer, ou on change le maître du jeu, parce qu’à part les embrasse quelqu’un j’ai jamais rien eu d’autre comme gages…
    - J’avoue, avoua Greg en étirant ses longs membres. Bon, alors, tu sais quoi, Kenny ? Ce sera toi le maître du jeu, ricana-t-il.
    - OK, répondit-il, amusé de la réponse de son camarade en se rasseyant. Au tour de Paloma… Tu dois nous dire si t’es encore vierge, annonça le jeune homme en ricanant.
    - Quoi ! riposta celle-ci, très vexée, rouge comme une pivoine. Bien sûr ! Même que j’attendais la personne parfaite pour me lancer ! Et c’était même pas mon tour !
    - C’est-à-dire moi ? sourit Kenny en secouant la tête. Bon je crois que je vais arrêter de jouer à ce jeu débile. .. Tu sais, j’y ai joué parce que tout le monde y participait, j’avais pas envie de jouer le rabat-joie.
    - C’est pas gagné, soupira Miles.
    - Laisse ma sœur, elle a dix-huit ans, je te rappelle, fit Josh sans grande conviction, en retard. Donc lui pose pas ce genre de questions, je te prie…
    - Désolé, Josh, s’excusa Kenny en s’éloignant. Je pense que je vais rentrer chez moi. Salut.
    Jack, muet comme une carpe –c’était son gage, se taire pendant plus de trente minutes- observait le silence tendu qui régnait entre tous. Chris, en chaussettes et torse nu –un gage- éternua pour briser ce silence. Miles se leva pour prendre de quoi manger, et tous passèrent le reste de la soirée séparés. Paloma avait fondu en larmes devant Kenny, le suppliant de rester ce soir avec elle. Bien sûr, exténué, il avait refusé, prétextant qu’ils habitaient juste à côté. Tous quittèrent le jardin des Marshall avec de bons souvenirs, et lorsque Jack sentit quelque chose de rectangulaire dans la poche de son jean, il put voir sur l’écran des messages venant d’une certaine « Anna ». Pas très curieux, il posa le téléphone de Kenneth en se disant qu’il allait le lui rendre le lendemain. Puis il s’endormit, très heureux de cette journée.

    #11103
    Avatar de Aneth
    AnanaS
    Participant

    question : comment tu fais pour trouver tous ces noms?

    #11119
    Avatar de hiboou
    Anonyme

    Mdrr j’avoue O_o

    #11260
    Avatar de Aneth
    AnanaS
    Participant

    xD toujours pas de réponse :P

    #11435
    Avatar de Butters
    noisette
    Participant

    Lool désolée! J’étais un peu occupée ces derniers temps. A vrai dire, c’est une très bonne question XD

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